tous sur la ville de Thugga Dougga Ville romano-africaine de Tunisie
Contraste Editions, qui ont choisi de se spécialiser dans le patrimoine — ce qui n’exclut pas des «sorties» du côté de la littérature —, poursuit méthodiquement l’exploration du legs historique et archéologique de notre pays.
Et, à une liste déjà longue de titres dans ce domaine, elles viennent d’ajouter Thugga Dougga, ville romano-africaine de Tunisie, signé Samir Aounallah, archéologue, chercheur à l’Institut national du patrimoine.
Dougga est l’un des sites antiques les plus prestigieux de Tunisie. Il y a lieu de parier que l’image du capitole de cette cité «afro-romaine» — je préfère cette formulation à romano-africaine — est l’une, sinon la plus répandue et la plus connue de notre pays. Elle a figuré sur des timbres-poste, sur des billets de banque et se retrouve dans tous les manuels didactiques du pays. Pourtant, ce site est relativement peu visité, en particulier par nos compatriotes. Les statistiques sont là pour en attester. A qui la faute ? A une foule de facteurs, mais plus particulièrement à l’édition. Hors les écrits scientifiques, pointus et pour ainsi dire confidentiels, il n’y a pratiquement pas d’ouvrages grand public pour instruire et inciter à la visite du site. On citera, certes, le Dougga publié par l’Agence de mise en valeur du patrimoine et de promotion culturelle (AMVPPC) du chercheur Mustapha Khannoussi paru il y a déjà quelques années et qui est loin d’être toujours disponible. Là s’arrête la liste.
Alors, ce deuxième titre est d’autant bienvenu que, du point de vue fonds, il bénéficie des dernières découvertes qui améliorent la «visibilité» du site et, au niveau de la forme, il est servi par une mise en page aérée, abondamment illustrée, notamment de croquis restituant plan et allure originelle des principaux monuments.
S. Aounallah a choisi une démarche originale : «Ce livret n’est donc pas un guide de l’ensemble des monuments de la ville . C’est surtout une histoire illustrée par les moments phare de l’urbanisme de Dougga : pourquoi et comment tel ou tel monument a été construit, embelli puis restauré ? Mais c’est aussi une promenade sélective à travers les monument les plus importants aussi bien par l’histoire que par la monumentalité et l’architecture».
Chemin faisant, l’auteur — c’est son style — projette sur la pierre ou sur l’événement l’éclairage d’une citation d’époque ou d’une méditation ultérieure qui rend aux choses inertes un souffle de leur vie passée.
Avec tout cela, on l’aura deviné, la lecture de cet ouvrage n’est pas obligatoirement liée à des déambulations sur le terrain. Elle peut se faire en prélude à une visite, ou même en exercice d’évasion, au coin du salon ou sur un banc, dans le jardin
Contraste Editions, qui ont choisi de se spécialiser dans le patrimoine — ce qui n’exclut pas des «sorties» du côté de la littérature —, poursuit méthodiquement l’exploration du legs historique et archéologique de notre pays.
Et, à une liste déjà longue de titres dans ce domaine, elles viennent d’ajouter Thugga Dougga, ville romano-africaine de Tunisie, signé Samir Aounallah, archéologue, chercheur à l’Institut national du patrimoine.
Dougga est l’un des sites antiques les plus prestigieux de Tunisie. Il y a lieu de parier que l’image du capitole de cette cité «afro-romaine» — je préfère cette formulation à romano-africaine — est l’une, sinon la plus répandue et la plus connue de notre pays. Elle a figuré sur des timbres-poste, sur des billets de banque et se retrouve dans tous les manuels didactiques du pays. Pourtant, ce site est relativement peu visité, en particulier par nos compatriotes. Les statistiques sont là pour en attester. A qui la faute ? A une foule de facteurs, mais plus particulièrement à l’édition. Hors les écrits scientifiques, pointus et pour ainsi dire confidentiels, il n’y a pratiquement pas d’ouvrages grand public pour instruire et inciter à la visite du site. On citera, certes, le Dougga publié par l’Agence de mise en valeur du patrimoine et de promotion culturelle (AMVPPC) du chercheur Mustapha Khannoussi paru il y a déjà quelques années et qui est loin d’être toujours disponible. Là s’arrête la liste.
Alors, ce deuxième titre est d’autant bienvenu que, du point de vue fonds, il bénéficie des dernières découvertes qui améliorent la «visibilité» du site et, au niveau de la forme, il est servi par une mise en page aérée, abondamment illustrée, notamment de croquis restituant plan et allure originelle des principaux monuments.
S. Aounallah a choisi une démarche originale : «Ce livret n’est donc pas un guide de l’ensemble des monuments de la ville . C’est surtout une histoire illustrée par les moments phare de l’urbanisme de Dougga : pourquoi et comment tel ou tel monument a été construit, embelli puis restauré ? Mais c’est aussi une promenade sélective à travers les monument les plus importants aussi bien par l’histoire que par la monumentalité et l’architecture».
Chemin faisant, l’auteur — c’est son style — projette sur la pierre ou sur l’événement l’éclairage d’une citation d’époque ou d’une méditation ultérieure qui rend aux choses inertes un souffle de leur vie passée.
Avec tout cela, on l’aura deviné, la lecture de cet ouvrage n’est pas obligatoirement liée à des déambulations sur le terrain. Elle peut se faire en prélude à une visite, ou même en exercice d’évasion, au coin du salon ou sur un banc, dans le jardin
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